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Paris : la chronique

Alors qu'on attend toujours une date pour le nouvel album, The Cure continue d'égrener rééditions et picture discs. Dernier en date : Paris, live condensé des 3 concerts parisiens du Wish Tour au Zénith de Paris, sorti le 22 mars 2024 pour ses 30 ans (ou plutôt ses 31 ans, l'album ayant étant commercialisé en octobre 1993) en double LP, CD simple et digital.

Et pour l'occasion, Robert Smith a décidé d'offrir une version agrémentée de deux inédits : Shake Dog Shake et Hot Hot Hot!!!. Si on peut se poser des questions sur le choix du deuxième, qui n'est pas un des singles les plus réussis du groupe et surtout vient comme un cheveu sur la soupe au milieu d'autres titres plus dark, le premier trouve sa place dans problème sur Paris. Même si à mon sens ce n'est pas le titre d'ouverture le plus efficace, force est de constater que cette version envoie du lourd. Il ne faut pas oublier qu'en 1992, The Cure est au sommet de son art avec des interprétations live de très haut niveau. On se rappellera notamment A Forest - disponible sur la version VHS de Show - sans doute la meilleure enregistrée. En revanche, l'enchainement Shake Dog Shake/The Figurehead a été fait grossièrement, avec un beau manque de fluidité sonore...

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Pour le reste, Paris a bien été remixé : les instruments sont mieux séparés et surtout le son a globalement été (un peu) revu à la hausse. Car en effet, la version initiale souffrait d'un volume bien bas. Ce que je trouve très plaisant avec ce concert, c'est l'organisation des chansons, alternant entre lourd et léger. Après un Figurehead oppressant vient un Play For Today presque guilleret, puis At Night enchaîné avec un In Your House plus aérien. Et ainsi de suite. Le mix 2024 rend ainsi hommage de la plus belle des façons à cette capacité qu'a Robert Smith de construire ses setlists.

Et puis Paris, c'est aussi l'occasion d'entendre des titres puissants et inspirés, disparus (ou quasi) des concerts de The Cure ces dernières années : Apart (plus jamais jouée après le Wish Tour... 😢), A Letter To Elise, Dressing Up, Catch...

La version digipack de Paris

Comme dit plus haut, on passera rapidement sur l'ajout de Hot Hot Hot!!!, sans réel intérêt. Mais pourquoi ne pas avoir choisi un titre qui aurait mieux collé à l'ambiance générale de Paris ? Car il y avait de quoi faire : The Big Hand, A Strange Day, Faith, To Wish Impossible Things, Forever voire Fire In Cairo. Mystère...

Quoi qu'il en soit, Paris est surtout l'occasion de compléter sa collection de vinyles - et éviter de dépenser l'équivalent du PIB du Bangladesh pour un pressage original - ou de profiter d'un meilleur son (et dans ce cas, peut-être que l'édition CD sera suffisante). À vous de voir !

7 thoughts on “Paris : la chronique

  1. Réédition parfaitement superflue. Quitte à patienter avec des rééditions, autant sortir les éditions Deluxe de Wild Mood Swings et de Bloodflowers, ce serait sans doute plus interessant.

    En plus je n’ai jamais été très fan de ce live.
    Pour moi le meilleur live de Cure est un bootleg (mais remixé par RS lui-même pour diffusion radio): le Hamburg Color Line Arena 2002. Prodigieux.

    Le silence autour du nouvel album est consternant.

  2. Je pense que la moitié des fans de Robert seront mort avant la sortie du nouvel album…. Si il attend d’avoir ressorti tout les vieux albums avant de sortir le nouvel album on va encore attendre longtemps….

  3. Aucun, mais vraiment aucun intérêt.
    Smith est sans conteste un adepte de Bashung car sa petite entreprise ne connaît pas la crise.

  4. Consternant en effet ce songs from lost world, vraiment perdu on dirait. C est en fait Lost songs in the world…
    Pour cette réédition, shake dog shake tombe au debut comme un cheveux sur la soupe. La version est bonne, quoique trop d écho à mon goût. Et hot hot n a vraiment aucun intérêt. Il a juste ajouté un morceau au début et à la fin, ça évite de faire trop de mix-montage. Le son est nettement mieux par rapport à l original, détachant + les instrus. A part ça, mouaip on aurait pu s en passer.
    T as raison faut remplir les caisses du groupe, bientôt la retraite…
    Lost kisses from the deep Green sea

  5. Je suis d’accord avec la plupart des commentaires … comment le groupe peut-il oser râcler les fonds de tiroir alors que les amateurs du Cure n’attendent qu’une seule chose : ce nouvel album annoncé depuis (combien d’années je ne sais plus …) … c’est quand même assez honteux et consternant ou bien alors ça cache les difficultés du groupe à obtenir la confiance d’un label pour sortir ce nouvel album ?

  6. Ceci dit 1992, c’était la lointaine époque où j’étais capable de prendre 1 semaine de congés, de réserver un hôtel sur Paris et d’enchaîner les 3 soirs au Zénith… de bons souvenirs ! J’ai beaucoup aimé la période « Wish » et les concerts parisiens étaient fabuleux.

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