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Festivals 2005 (dvd) : la chronique

Attendu depuis 2005 suite à une confidence d’un roadie lors du festival de Lokeren, le DvD des festivals est finalement disponible en ce beau mois ensoleillé de novembre…

Comme toujours, un mot sur « l’emballage »… Cette fois le groupe a fait dans le sobre : pochette noire, en recto juste l’intitulé du DvD illustré en grosses lettres avec les photos incrustées des 4 membres. Et en verso les titres choisis accompagnés d’un petit texte auto-congratulant…

Le contenu du DvD est également réduit au strict minimum : pas de reportages en marge des concerts, pas d’interviews, pas d’instants volés au bar VIP, pas de vidéos d’éventuelles batailles de polochon dans les hôtels, etc… Du live et seulement du live ! Mais n’est ce pas sur scène que The Cure est le plus intéressant ? On ne leur en voudra donc pas de ne rien nous montrer d’autre.

Le live… revenons-y… En amont de cette sortie DvD, Yahoo Music proposait un extrait, à savoir Never Enough, qui eut tôt fait d’alarmer et d’inquièter les fans. Constitué de plusieurs petits bouts du morceau joué dans les 9 festivals de 2005, on avait l’impression de regarder un clip. Certes, il est drôle de voir Porl Thompson habillé d’une veste sur un plan puis d’un tee-shirt sur un autre. Mais de là à imaginer tout un DvD conçu sur ce modèle… Rassurez vous chers ami(e)s, seul Never Enough subit ce montage « stylistique », le reste de la vidéo montre les morceaux joués dans leur intégralité dans un même lieu. En fait, ce DvD est un « best-of » des festivals 2005, Robert Smith ayant pioché ce qu’il y avait de meilleur (selon lui…) dans chaque festival et ayant monté le tout pour donner l’illusion d’un seul et même concert. A noter tout de même quelques grosses pillules à avaler… Comme ce « Plainsong » soit disant joué en rappel selon la pochette, et qui fut en fait le premier morceau du festival de la Route du Rock.

Pour se faire une idée de la forme de ce DvD, il suffit de prendre en compte les sources vidéo qui ont été utilisées : images filmées par le staff du groupe, par les productions présentes sur les festivals et par les fans. On pouvait donc légitimement s’attendre à un résultat visuellement hétéroclite. Et c’est le cas. Le DvD est tour à tour multi-facettes : coloré, intime, noir et blanc, bruitiste, calme… On y retrouve ce qui a fait (et fait toujours, on l’espère…) la richesse des Cure : une capacité à nous emporter le temps d’une chanson, et ce quel que soit son style.

Parlons maintenant de la setlist… Le dernier album est très peu représenté : Alt.end, The End of The World, Us or Them. A mon humble avis, ce choix n’est pas des plus réussis, il y a bien mieux sur cet album… Quant au reste, Smith pioche allègrement dans un répertoire bien fourni et certains titres sont magnifiques : A Night Like This, If Only Tonight We Could Sleep, The Kiss, A Strange Day, Push, The Drowning man, One Hundred Years, At Night pour ne citer que quelques très belles réussites. Sans oublier la version de Faith de Taormina, filmée par une caméra statique, à la fois simple et magnifique. Seul morceau décevant (hormis Us Or Them, insupportable), Plainsong qui n’est définitivement pas possible sans claviers…

Mais ce DvD ne sert finalement pas à grand chose, si ce n’est mettre quelque chose sous la dent des fans en attendant le nouvel album. L’intérêt aura pu résider dans de nouvelles chansons mais que nenni, on a droit qu’à du connu et ultra connu. Certes, c’est bien joué (très bien sur certains titres) mais quand même… Et se servir de l’argument « Porl Thompson est de retour, fêtons cela avec une tournée de festivals » (CF pochette) c’est un peu tout much… Que l’on sache, ces festivals étaient prévu bien avant l’éviction de Roger O’Donnell et Perry Bamonte…

S’il faut retirer quelque chose de ce DvD, c’est que :

1) Les Cure ne sont jamais aussi à l’aise que sur scène (mais ça qui ne le savait pas déjà ?)

2) L’entente entre Smith, Gallup et Thompson semble idyllique (Jason Cooper semble en retrait de cette complicité du fait de sa position de batteur bien sûr), ils prennent plaisir à jouer et ça se voit (comme sur cette excellente version de Push)

3) The Cure prend une orientation très rock, même les chansons plus pop subissent un lifting à la guitare électrique (oubliée la version de Just Like Heaven jouée jadis avec une electro-accoustique) Autre avantage non négligeable, le prix de l’objet, en dessous de 20€. Ce qui pour un DvD n’est pas si mal…

Bref… en toute objectivité, on pourra se dispenser de l’achat de cette vidéo. Et en toute subjectivité, on ne pourra pas. Car c’est quand même un réel plaisir de revoir le groupe sur scène (encore plus avec Porl Thompson qui reste quand même une figure de The Cure et un guitariste hors pair). Smith a réussi le pari de tirer le meilleur d’une tournée qui, quoiqu’on en dise, ne fut pas la totale réussite que suggère la pochette. Un beau cadeau à s’offrir (ou à offrir) pour noël…

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